Section sur l'espéranto.

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Georges Dupéron 2011-12-12 23:23:34 +01:00
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@ -139,10 +139,69 @@ expressivité.
% TODO : pilud-ml "english (even controlled) for programming".
\section{Une langue artificielle : L'Espéranto}
% \subsection{Présentation}
% \subsection{Origine et objectif}
% \subsection{Principe de fonctionnement}
\section{Une langue construite : L'Espéranto}
L'espéranto est une langue construite, créée par Ludwik Lejzer
Zamenhof en 1887, dans le but de créer une langue universelle
facilitant la communication entre peuples. L'espéranto compte à ce
jour environ deux millions de locuteurs.
Ce n'est pas la seule langue construite, parmi les autres on compte le
lojban, créé pour permettre une expression puissante de la logique,
ainsi que les diverses langues créées par J.R.R Tolkien. Nous
prendrons l'espéranto comme exemple parmi les langues construites car
c'est l'une des plus connues.
Bien que peu de gens parlent l'espéranto, c'est une langue qui est
facile à apprendre. On estime qu'il faut compter 150 heures d'étude
pour pouvoir suivre une conversation courante enespéranto. L'espéranto
est donc relativement facile à apprendre, même pour les gens ne le
parnant pas encore.
Le vocabulaire de l'espéranto, comme celui de la plupart des langues
naturelles, contient des ambigüités, certains mots sont polysémiques,
et peuvent acquérir un nouveau sens en fonction du
contexte. Cependant, comme l'espéranto est une langue agglutinante, on
peut construire un large vocabulaire avec peu de racines.
Cependant, l'espéranto dispose d'un grammaire régulière, c'est à dire
sans exceptions. Cela permet donc de facilement faire une relation
ente l'orthographe d'un mot et sa fonction dans la phrase, en
analysant ses préfixes et suffixes.
Cette association entre une langue agglutinante et une grammaire
régulière nous permet de penser qu'il «suffit» pour un programme de
comprendre la sémantique des racines et des différents préfixes et
suffixes pour maîtriser une grande partie du vocabulaire, et
«comprendre» des concepts complexes. Par exemple, à partir de la
racine \emph{vid}, qui concerne la vue, on peut facilement comprendre
le verbe voir (\emph{vid}i), le substantif vue (\emph{vid}o), et même
des concepts plus complexes comme le visible et l'invisible
(\emph{vid}ebla kaj ne\emph{vid}ebla).
La syntaxe de l'espéranto n'est pas beaucoup fixée, comme en latin,
l'ordre des mots importe peu, même s'il permet de mettre l'accent sur
certains mots. Pour qu'une machine produise des phrases, c'est un
avantage, car cela permet de ne pas trop se soucier de l'ordre des
mots sans parler «petit nègre». Pour qu'une machine comprenne les
humains, cela signifie que l'on peut imposer à l'utilisateur d'écrire
ses phrases sous une certaine forme, pour faciliter l'analyse, sans
que cela réduisse grandement l'expressivité.
En ce qui concerne l'expressivité justement, bien que l'espéranto ait
fait l'objet de plusieurs critiques considérant que puisque
l'espéranto était une langue construite il ne pouvait pas avoir la
richesse d'une langue naturele, il est communément admis par les
espérantistes que l'expressivité de l'espéranto est aussi grande que
celle des langues naturelles. On trouve en espéranto de la poésie, des
discours politiques, des contes pour enfants et même des articles
encyclopédiques (il existe une version de wikipedia en espéranto).
L'espéranto est donc un protocole de communication relativement facile
à apprendre, disposant d'une grande expressivié, assez ambigu mais
moins que la plupart des langues naturelles. On peut imposer des
contraintes sur la syntaxe (et le vocabulaire, en fixant une
sémantique précises pour les racines) pour le rendre moins ambigu sans
perdre beaucoup en expressivité.
\section{Alphabets et supports}
\subsection{L'alphabet}